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« Il serait vraiment curieux, alors que tant de pays de part et d’autre du Rideau de fer fabriquent des armes de destruction massive, de voir la France se refuser par principe la possibilité d’en faire pour assurer sa propre défense. » C’est par ces mots de Félix Gaillard, président du conseil, que l’aventure nucléaire de la France et du fort de Vaujours commence. Les plus de 60 ans se souviennent de la première gerboise, le premier engin explosif atomique français, qui illumina le ciel algérien le matin du 13 février 1960. C’est ici, dans cette commune près de Courtry qu’elle fut élaborée et son détonateur au plutonium, testé pour la première fois. 40 ans d’explosions, au début à l’air libre puis en chambre de tir confinée, ont disséminé sur le site des résidus radioactifs et chimiques.

 

 

 

Dans l’opacité la plus totale, le Commissariat à l’Énergie Atomique (CEA) a testé jusqu’en 1997 tout types d’engins explosifs tantôt biochimiques ou nucléaires. Selon des mesures effectuées par CRIIRAD (Commission de Recherche et d'Information Indépendantes sur la Radioactivité) en 2001, des traces d’uranium, de plutonium et de béryllium, une matière non radioactive mais extrêmement nocive, sont découvertes un peu partout sur le site. En 2005, huit ans après le départ CEA du fort, la justice juge le site pollué et impropre à toute utilisation commerciale et résidentielle, mais permet tout de même une activité industrielle contrôlée.

 

 

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