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En octobre 2010, Christophe Nedelec du collectif Sauvons la Dhuis, rentre illégalement sur le site pour analyser la flore présente sur place, à sa grande surprise il est reçu avec hostilité. « Les agents de sécurité de Placoplatre nous ont lâché les chiens. Ce qui m’a choqué, c’est qu’une friche industrielle réputée nettoyée et sans histoire soit aussi fortement gardé. C’est là qu’a commencé mon intérêt pour le fort. » Armé d’un compteur Geiger, il revient en 2011 avec une autre militante, de nuit cette fois, après avoir appris que les gardes ne seraient pas présents. Une fois dans l’enceinte du fort, il se retrouve dans une ancienne casemate de tir (une chambre où étaient menés des tirs d’essais) son conteur s’affole, un mur porterait des traces d’uranium, l’aiguille indique une valeur trente fois supérieure à la norme. « On s’est rendus sur les points contaminés découverts par la CRIIRAD en 2001, des points qui auraient dû être nettoyés, et notre compteur a sonné à chaque fois, donc clairement le site n’était pas dépollué. »

 

 

 

Des expertises s’enchaînent peu après, le CEA vient prendre les mesures aux points évoqués, surprise, les compteurs indiquent zéro. Surprise surtout car une radioactivité de zéro n’existe pas, la radioactivité naturelle présente partout ferait bouger l’aiguille un tant soit peu. Mais pour les autorités la conclusion est toute trouvée, le site est propre et Nedelec ment sciemment pour nuire à Placoplatre. Pour lui, les agents du CEA et les sous-traitants de Placo ont réglé leurs appareils sur une fréquence différente des rayons émis par des éclats d’uranium, une accusation impossible à prouver.

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© Adenca